Julien Choffart est né le 5 novembre 1978 à Forbach. Rencontre (10 octobre).
Quand as-tu commencé l'athlé ?
Depuis tout petit avec mon petit frère Jean Mathieu et ma grande sœur Lorraine, mon papa nous emmenait au stade du Schlossberg chaque dimanche faire un quadrathlon : 50m, longueur, poids et 1000m. Puis nous avons naturellement rejoint le club de papa, l’US Forbach athlétisme, quand ma sœur est passée poussine. Ma première compet, je la fais à Sarreguemines en 1989 et je réalise 10’’6 au 60m… Pas de quoi pavoiser…
Pourquoi as-tu « choisi » le déca ?
Pour différentes raisons. La première c’est que j’ai grandi tard et compensé mon manque de maturité physique par la technique, ce qui fait que je ne gagnais aucune épreuve en minime mais me retrouvais sur les podiums régionaux en EC. Le déclic a été ma troisième place à l’hexathlon à Nancy aux championnats de Lorraine minimes. Puis je n’ai jamais su choisir et quand on aime l’athlé et par-dessus tout être avec des copains et des copines, je crois que le décathlon est parfait.
Après, mes premiers résultats importants (championnats d’Europe junior en 1997 à Ljulbjana en Slovénie) je les obtiens dans cette discipline.
Après il y a une quête individuelle et très très intime au décathlon : le sentiment d’avoir dompté cette épreuve, cet Everest… Pour moi, pas besoin de traverser l’Atlantique à la nage pour me sentir exister, finir un déca est une épreuve en elle-même, et le finir bien, n’en parlons pas. Je crois que cette merveilleuse discipline correspond bien à certains traits de ma personnalité en somme.
Tes points forts et faibles dans le déca ?
Mes points forts… Le potentiel physique et la possibilité de créer des surprises, je suis un bon athlète de première journée et deviens convenable en deuxième. J’étais plus sauteur jeune, je m’en sors en lancer maintenant. Mon principal point fort qui est également ma plus grande faiblesse est que j’y vais avec tout mon être dans un déca… Du cœur et encore du cœur !
Question points faibles, nous, décathloniens ne sommes jamais satisfaits mais je me reproche surtout de ne pas être à la hauteur sur les haies, à la perche et au javelot… Quand je vois ce que je peux parfois « envoyer » à l’entraînement. Et quelquefois, je manque de courage au 400m…
Tes meilleurs souvenirs ?
Des souvenirs, il y en a trop et pratiquement que des bons, car même les mauvais se transforment avec le temps ; ce sont des passages obligés dans la carrière d’un athlète comme moi. Ce que je retiens, ce sont les gens que l’on rencontre de partout dans le monde, ce qui restent, ce qui partent… les amis, les simples copains et les autres… C’est ce qui me fait vibrer avant tout, les rencontres que cela me procure, les lieux que l’on peut visiter dans ce cadre irrationnel et tellement protégé du sport !
Tes objectifs ?
Actuellement, c’est emmener le plus loin possible les athlètes que j’entraîne en tâchant de les éclairer avec mes erreurs et mes actes manqués.
L’échec olympique m’a marqué… mais la motivation reprend doucement le dessus. J’ai les jambes alors … 2009 ?
Ce que tu fais dans la vie en dehors de l'athlé ?
Je suis mari, prof, entraîneur, amateur de bon vin, de bonne chère, de cinéma, de littérature moderne et classique, même de jeux vidéos…
En gros éclectique, comme c’est bizarre…
Ce qui me passionne le plus aujourd’hui, c’est l’entraînement, surtout parce que je suis tombé sur une bande de jeunes doués voire surdoués et que eux sont tombés sur moi… Le sport, ce sont des rencontres avant tout ! Ils sont, je crois, prêts à m’écouter !
Lors d’un entraînement en septembre dernier, j’ai compté le nombre d’athlètes du groupe EC que j’encadrais (dont 4 qualifiés aux championnats de France et une dizaine aux différents championnats Préfrance)… 20… Ca se passe de commentaire !