Ana Gabriela Guevara Espinoza est née le 4 mars 1977 au Mexique. Elle progresse régulièrement avec une 5e place lors des Jeux Olympiques d'été de 2000. Puis en 2001, elle obtient la médaille de bronze aux Championnats du monde d'athlétisme 2001. Il faut attendre la saison 2002 pour voir son éclosion au plus haut niveau. Victorieuse de la Golden League sur 400 m, en remportant les sept courses du programme, elle est devenue la reine du sport mexicain cette même année, avant de devenir championne du monde un an après. A l'issue de cette saison de rêve, Ana Gabriela Guevara Espinoza est même parvenue à se hisser sur le podium du classement féminin de l'athlète de l'année de l'IAAF, derrière la Britannique Paula Radcliffe et l'Américaine Marion Jones. Une année 2002 qui l'a vue gagner deux médailles d'or aux Jeux d'Amérique centrale (400 m et 4x400m). "J'aimerais qu'elle se répète", déclarait alors la Mexicaine, qui a pris pour habitude de courir avec des lunettes de soleil profilées. Voeu exaucé en 2003 où elle s'impose facilement en finale du 400 m des Mondiaux.
Jusque là Guevara, ne peut encore se prévaloir que d'une médaille de bronze, celle du 400 m des Mondiaux 2001 à Edmonton. La Mexicaine y est alors devancée par la Sénégalaise Amy Mbacké Thiam et la Jamaïcaine Lorraine Fenton. Et pourtant, elle était en tête à la sortie de l'ultime virage. Née à Nogales, près de la frontière mexicano-américaine, Ana Guevara vient presque par hasard à l'athlétisme, après avoir pratiqué le basket-ball, sport qu'elle abandonne en 1996. Pour sa première sortie internationale, elle participe aux Championnats ibéro-américains d'athlétisme, à Medellin, en Colombie, et termine à une honorable quatrième place sur 400m. Persévérante, elle améliore progressivement ses performances et gravit les échelons, tout en restant barrée par la Française Marie-José Perec et l'Australienne Cathy Freeman. Ses rivales actuelles estiment qu'Ana Guevara a encore un potentiel de progression énorme, qui lui permettra de descendre sous les 49 secondes - depuis ses débuts, elle a amélioré son meilleur chrono de 55 sec 24 à à 49 sec 16. Ce temps est obtenu à Zurich, lors d'un meeting de la Golden League 2002, une épreuve qu'elle a remportée, se partageant avec Jones, le Marocain Hicham El Guerrouj et le Dominicain Félix Sanchez, les 50 kilos d'or promis aux vainqueurs. La Mexicaine, qui ne se juge pas surpuissante, préfère rester modeste, même si désormais elle aborde les grands rendez-vous en qualité de favorite. Comme ce fut le cas aux Championnats du monde, où elle domina ses rivales, la Jamaïcaine Lorraine Fenton et Thiam, de plus d'une demi-seconde.
Lors des Jeux Olympiques d'été de 2004, elle est cependant battue par Tonique Williams Darling. Elle décroche toutefois la médaille d'argent.
Helsinki 2005 : 400m 1e série 1 en 51"14 - Q 2e 1/2 3 en 50"33 - Q 3e finale en 49"81 - médaille de bronze
08/11/2005 : Après deux saisons entachées par une mystérieuse blessure au tendon d'Achille gauche, Ana Guevara va mieux. La Mexicaine, médaillée de bronze du 400 mètres lors des derniers Mondiaux d'Helsinki ne ressent désormais plus aucune douleur et participera, le 27 novembre à venir, à une course de 5 kilomètres organisée à Guadalajara. " Lorsque je suis revenue des Jeux Olympiques, j'étais frustrée et je n'ai pas vraiment eu le temps de me reposer et de me remettre s'est expliquée la Mexicaine interrogée sur sa blessure. Cette fois-ci, ça a été différent, mais le plus important est que je me sente vraiment bien. "
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Osaka 2007 :
400m : 2e série 4 en 50.85 - Q / 2e 1/2 1 en 50.19 - Q / 4e finale en 50.16
4x400m (avec Zudikey Rodriguez, Gabriela Medina et Nallely Vela) : 4èmes 1/2 2 en 3:27.14 - q (NR) / 8èmes finale en 3:29.14
16/01/08 : Ana Guevara a annoncé qu'elle arrêtait de courir après avoir dénoncé la corruption régnant dans le milieu, lors d'un entretien diffusé par la chaîne de télévision Primero Noticias. Agée de 30 ans, 4e de la distance lors des Mondiaux 2007, l'athlète a expliqué la raison de son départ de la scène internationale par « le fait de ne pas trouver de solution pour le sport au Mexique, de ne plus trouver aucune force» pour continuer sa carrière, dénonçant également « une corruption qui n'en finit pas, l'absence de planification, l'absence de compromis et que personne ne veut prendre le taureau par les cornes». Guevara, épaulée par 24 autres athlètes mécontents, avait menacée de boycotter les prochains JO si la commission nationale des sports (CONADE) restait chapotée par le même Président.