Tonique Williams-Darling est née le 17 janvier 1976.
Si son nom devait un jour se glisser dans un dictionnaire, on pourrait sûrement le trouver entre les mots patience et persévérence. Car elle a pris son temps pour signer l'acte de propriété du 400m féminin. Mais une fois dans la place, elle n'a laissé personne lui disputer les clefs.
A Sydney, en 2000, elle avait forcé la porte de la finale olympique, mais pour y échouer à la sixième place. Trois ans plus tard, elle n'avait gagné qu'un rang, en finale des mondiaux de Paris. La gloire lui semblait interdite. Elle l'a pourtant reconnue dès le début de la saison dernière, pour ne plus la quitter du regard. Invaincue sur le tour de piste d'un bout à l'autre de la Golden League, championne olympique à Athènes, elle n'a laissé échapper qu'une seule course, la dernière, le jour de la finale mondiale à Monaco. Son accession tardive au sommet, cette athlète originaire de Nassau, aux Bahamas, l'explique par les exigences de la discipline. "Il m'a fallu travailler longtemps, me préparer techniquement, physiquement, puis mentalement, à dominer le 400m".
Saisie très jeune par la passion de la course à pied, elle a débuté sa carrière aux Bahamas, avant de s'exiler aux Etats-Unis, sur les campus universitaires. Un premier séjour en Géorgie, puis un deuxième en Caroline du Sud où elle rencontre son actuel entraîneur, Steve Riddick.
Mariée depuis avril 2003 à Denis Darling, l'un des meilleurs spécialistes bahaméens du 400m, elle entend désormais prolonger son règne sur la discipline. "Je me vois bien continuer jusqu'en 2009". Un aveu livré sans impatience, mais d'une voix où perce une solide ambition.
Helsinki 2005 :
1e série 4 en 51"04 - Q
1e 1/2 3 en 49"69 - Q
1e finale en 49"55 - médaille d'or